vendredi 26 juillet 2019

08 : Mai 2019, Monastir - Port Grimaud






LE  BLASON  DU  GUILVINEC




                                                KAY - OTI     2 0 1 9

                  De Monastir à Port Grimaud

Arrivés respectivement à Monastir (Tunisie) le lundi 13 et mardi 14 mai 2019, Patrick et Michel ont la semaine pour préparer le retour de Kay-Oti en France. En effet le bateau a hiverné ici depuis septembre dernier et un nettoyage de la coque va s'imposer. La sortie de l'eau est prévue pour demain mercredi 15 mai en milieu de matinée.
- ce 15 mai, 3h20 du matin, quelle est donc cette détonation qui réveille toute la marina ?
Réveillés tôt, nous sommes en attente de grutage dans la darse. Les bords de cette darse mal entretenue nous valent la crevaison d'un pare-battage; mais cela aurait pu être pire.


KAY OTI EN ATTENTE DE GRUTAGE
Les quinze tonnes du bateau sont rapidement sur le quai où une équipe bien rodée s'empresse de passer le "Karcher" pendant que la coque est encore humide. Puis ce sera le calage, lest sur des bastaings de bois et étais métalliques + cales en bois. Pas de problème pour le moment. Nous accédons maintenant au cockpit par une longue échelle bien fixée au tableau mais la manœuvre d'accès à bord reste délicate. Nous passerons trois nuits à bord dans ces conditions et mieux vaut prendre ses dispositions avant de monter se coucher. Depuis le pont, nous jouissons d'une large vue sur Monastir, la marina et le Ribat de l'autre côté du port.


MONASTIR, LA MARINA, LE RIBAT ET LE MAUSOLÉE BOURGUIBA

Le carénage est laissé aux soins du chantier local, ce qui nous laisse un peu de temps pour nous promener dans la ville et surtout faire les approvisionnements au marché des halles. Marché typique grouillant de monde, de petits producteurs d'excellents fruits et légumes, de viandes, poissons, des pains ronds et plats fabriqués artisanalement. Nous ne résisterons pas à l'achat de côtes d'agneau qui s'avèreront succulentes.
19h18, encore un coup de canon, je demande ce qu'il se passe. C'est la rupture du jeûne. Nous sommes en plein ramadan et les musulmans qui le respectent démarrent le jeûne à 3h20 du matin (coup de canon sur la ville) et ne doivent ni boire ni manger ni rapports sexuels avant 19h18. Ces horaires peuvent varier de quelques minutes selon les villes.

Nuit du 16 au 17, un violent coup de vent de mer fait entrer tout le bateau en résonance et nous craignons que les étais qui n'ont pas été assurés entre eux par une liaison ne se dérobent et nous fassent chavirer car nous sommes en plein travers des rafales. Promptement Patrick descend sous la coque ficeler tout cela. Je ne vous l'ai pas encore dit, mais depuis notre arrivée un vent soutenu et froid ne nous lâche pas malgré un grand soleil généreux.

Finalement, Kay Oti est remis à l'eau le samedi 19 mai et il est beau le bateau, même très beau car toute la coque a été lustrée à la main par ces ouvriers tunisiens vraiment très courageux (ramadan). Quant à notre antifouling blanc, il a fait des adeptes car un voisin de quai a décidé de passer sa coque du noir au blanc. Nous lui avons expliqué que notre coque blanche n'était pas plus sale qu'une noire après neuf mois d'hivernage dans l'eau.


PATRICK  PEAUFINE  LE CARÉNAGE

Dimanche 20 mai, arrivée de Michel L. Malheureusement, il s'est abîmé le genou quelques jours auparavant en forçant trop sur les pédales de sa bicyclette. Ménisque 
fendu et vu comme il boîte, son rôle d'équipier va être dur à tenir.

Derniers avitaillements car nous larguons les amarres demain lundi.

Lundi 21, inévitables tracasseries administratives, visite à bord de le police et de la douane. Beaucoup de palabres. Un bakchich peut-être. En tous cas, ils n'auront rien !
 Nous les avons informé que nous ferions une première escale un peu plus au Nord, dans un port que nous aimons bien : Kélibia.
A 10 heures nous passons la sortie du port en faisant de grands signes aux ouvriers du chantier en train de caréner d'autres voiliers sur le quai.


NOUS QUITTONS MONASTIR

 Un bon vent nous permet d'avancer rapidement. En cours de route, nous décidons de ne pas rejoindre Kélibia, trop de tracasseries, et de filer directement sur l'Europe, la Sardaigne et l'espace Schengen. Nous passerons notre première nuit de la saison en mer. Nous tenons nos quarts à tour de rôle et pour Michel L tout va bien pour le moment.


LES DEUX MICHEL ENTRE TUNISIE ET SARDAIGNE.

Après une nuit et une navigation sans problème, nous atteignons Porto Corallo vers13heures. Sympathique petite marina surmontée non loin d'une tour génoise.

ARRIVEE SUR PORTO CORALLO
 En milieu d'après-midi, Patrick et Michel partent se dégourdir les jambes dans les alentours et voir de plus près la fameuse tour. Quelques touristes dans le secteur.


PORTO CORALLO, TOUR GENOISE ET RISTORANTE-PIZZERIA.

 Le soir, nous irons au Ristorante Pizzeria déguster una Zuppa di Cozze, recette épicée de moules qui sera très appréciée, et boire un peu de vin car en Tunisie en plein ramadan .......

 Porto Corallo, un bon spot que nous recommandons.

 Le 23 mai, nous partons tous les trois en taxi visiter le village voisin où nous espérons entre autres, trouver des "Rapalas" corrects pour la pêche. Il existe bien une boutique spécialisée tenue par une femme championne de pêche, de nombreuses coupures de journaux avec sa photo l'attestant. Nous faisons donc l'acquisition de l'un de ces fameux hameçons. Le village, hormis une jolie petite place, ne présente pas d'intérêt majeur. 



VILLAPUTZU, NON LOIN DE PORTO CORALLO.

Le 24 au matin nous quittons Porto Corallo en direction de La Caletta au Nord Est de la Sardaigne. Après une deuxième nuit en mer nous l'atteignons tôt le matin du 25 vers 8 heures. Nous y passerons juste la journée et la nuit.


LA CALETTA



Le 26 au matin, nous quittons La Caletta vers 6 heures pour rejoindre Bonifacio. Le temps est maussade et il pleut. Depuis dix jours que nous sommes dans les parages nous avons eu globalement
un temps mitigé avec un vent froid et ciel gris, sauf en Tunisie.



Vent force 6 pour le passage des "Bouches de Bonifacio". Ca pousse fort et nous utilisons la trinquette et trois ris dans la grand-voile. Arrivée à Bonifacio vers 19 heures. Tournés une heure pour trouver un endroit où s'amarrer.  Pas le temps de visiter car nous devons être demain à Ajaccio.

Le 27 mai vers 19 heures nous sommes au port d'Ajaccio sous les nombreux drapeaux. Point de repère pour Loïk qui doit nous rejoindre une fois sorti de l'aéroport : nous sommes sous le drapeau Européen.

Mon Dieu, que cette ville vue de la mer est laide. Du béton partout, des immeubles tous plus laids les uns que les autres.


AJACCIO EN VUE

Les 28 et 29 mai seront consacrés à la visite de la vieille ville d'Ajaccio, la maison de Laetitia, celle de la naissance de Napoléon. Bien sûr, ici,  tout gravite autour de Bonaparte.



AJACCIO


Loïk et Pierre nous ont donc rejoint à Ajaccio tandis que Michel L qui souffrait de plus en plus de son genou a préféré rentrer chez lui consulter un spécialiste. 





Nous continuons notre visite de la ville


AJACCIO, LA MAISON DE LAETITIA

  .Le 30 mai, d'Ajaccio à Cargèse. Passage des Sanguinaires. Petite navigation tout à la douce le
   long d'une très belle côte. Vers 17 heures nous sommes amarrés au quai. Au dessus de nos têtes 
   les deux églises , latine et grecque, qui se font face et dominent le golfe de Sagone.




D'AJACCIO  À  CARGÈSE

Nous avons jusqu'à demain midi pour visiter la ville et ses environs et nous ne nous en privons pas tellement les paysages sont beaux et harmonieux. Bien sûr pour accéder au cœur du village la côte 
est raide et nous empruntons à chaque fois un itinéraire différent dont celui passant par le cimetière
marin.




EN HAUT: LES DEUX EGLISES QUI SE FONT FACE.









31 mai, 13 heures, nous quittons Cargèse. Quelques petits milles et ce sera Girolata. Nous longeons
 une côte toujours très belle.




DE  CARGÈSE  À  GIROLATA

 Vers 17h30, nous sommes amarrés entre deux bouées, à l'avant et l'arrière, impossible sans l'aide efficace des deux zodiacs de la capitainerie. Les employés de cette baie connaissent parfaitement la manœuvre et sont bien sympathiques. Ainsi les bateaux sont bien tous rangés parallèlement sans risque d'évitement si le vent varie. Nous débarquons à terre et nous prenons notre premier bain de l'année. L'eau est encore fraîche pour un 31 mai mais il faut dire qu'un vent froid n'a pas arrêté de souffler depuis le début. 




UN  PETIT  PARADIS  CETTE  BAIE  DE  GIROLATA.

Le 1er juin, Loïk, Michel et Pierre partent en excursion sur des chemins caillouteux à flanc de falaise vers l'autre anse.  Le Captain nous a laissé jusqu'à midi pour nous promener et nous profitons pleinement de vues exceptionnelles.




     A midi nous rejoignons le bord pour partir vers Calvi que nous atteignons vers 17 heures.



DE  LOIN  LA  CITADELLE  TRÈS  REMARQUABLE

            Nous profitons de la soirée pour monter à la Citadelle et visiter la vieille ville.
            Là encore, une vue époustouflante sur cette magnifique baie de Calvi.





    Enfin, le 2 juin vers midi nous quittons Calvi en direction de Port Grimaud, notre dernière étape.
    Un bon vent, une troisième et dernière nuit en mer et nous voici le 3 juin au matin dans l'entrée assez confuse de ce lieu. Nous finissons quand même par trouver la bonne entrée et notre place. 




DE  CALVI  À  PORT GRIMAUD


                                                     Trois juin, c'est l'anniversaire de qui ?


ALLEZ,  ON  TRINQUE  À  CES  BELLES  CROISIÈRES  QUI  SE  TERMINENT.






            SEPTEMBRE 2020 : "KAY-OTI" EST DORÉNAVANT BASÉ EN ATLANTIQUE 
                                 Nous souhaitons Bon Vent à son nouveau propriétaire.

                                                                             MC
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lundi 18 juin 2018

07 Croisière 2018: Portugal, Espagne, Baléares, Sardaigne.







                      LA CROISIÈRE 2018


Cette Année, sans doute aurons-nous plus chaud que l'an passé en Ecosse. En effet "Kay Oti" va pointer son étrave vers la Méditerranée. Plus précisément de Bénodet à Monastir.

Vous pouvez voir une courte animation du projet de ce parcours en cliquant sur le lien ci-dessous. Merci à "Adobe" de m'avoir laissé tester "After Effects"

                                      Vidéo :  Projet de Croisière 2018

MAIS AUPARAVANT EN MAI,  nous avons profité du beau temps du week-end de la Pentecôte en Bretagne pour aller nous promener aux Îles de Glénan. A bord: Michel, Martine, Danièle, Michel et Patrick.


TRES BEAU TEMPS MAIS VENT FROID.

Mouillage pas très loin de la "Chambre" sur la rive de St Nicolas. Déjeuner à bord, petite marche digestive autour de l'île, retour au bateau sur l'annexe à rames et nous décidons d'aller remonter l'Odet.


EN ROUTE DE RETOUR VERS L'ODET
Remontée de l'Odet entièrement à la voile. C'est une très belle balade, surtout dans le sens montant car les curiosités exposées au Sud sont plus nombreuses à voir. Beaucoup de belles demeures.



Demi tour pas très loin de Quimper et descente au moteur contre le courant pour rejoindre notre place au ponton à Bénodet.


ALLER - RETOUR SUR L'ODET
Le lendemain (21 mai) nous convoyons tout à la douce "Kay Oti" à Port La Forêt car il doit y être caréné. Nous pêchons même un poisson pour ce soir en passant au large de la pointe de Beg Meil.



Le Mardi 22 Mai, le bateau est gruté. La carène n'est pas vraiment sale. Un coup de Karcher et Patrick, Michel et Marc entreprennent de poncer entièrement l'ancien antifouling qu'il soit plus lisse pour l'application de la prochaine couche en fin de semaine.



ON SE REFAIT UNE BEAUTE

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Lundi 18 Juin, le départ prévu aujourd'hui est reporté de 24 heures. Les conditions météo seront encore meilleures demain avec des vents portants plus soutenus qui permettront de traverser le Golfe de Gascogne rapidement pour rejoindre Camarinas. De plus, nous sommes toujours dans l'attente du remontage d'un cadran défectueux. Ce n'est pas long à poser, encore faudrait-il le recevoir.

Mardi 19 Juin, Kay Oti largue les amarres à 16h30. Le vent est faible pour l'instant.
L'équipage est composé de Patrick, Marc et Philippe.



A 19h30 le vent de 7 nœuds du Nord permet d'avancer à 6.7 nœuds sur l'eau mais uniquement 5.5nds sur le fond. Le ciel est maintenant bien dégagé et bleu, la mer est belle avec une houle entre 0.5 et 1 mètre. Nous faisons cap au 220. Nous allons maintenant nous atteler à l'élaboration du premier dîner: salade de tomates du jardin et poulet pommes de terre.

Ci-dessous, notre premier fichier météo par "ZyGrib".

ZYGRIB DU 19 JUIN A 20H, LE VENT EST DEVANT


Mercredi 20 Juin, 9 heures, après une nuit calme, sans problèmes et bien éclairée plusieurs heures durant par une belle demi-lune croissante nous avons parcouru 90 milles. Le vent de secteur Nord Est
 a un peu forci à 10 nœuds et nous naviguons vent arrière tribord. Dans quelques heures, le vent s'orientera plus Nord forcissant à 14 nœuds et nous allons allonger la foulée.




Jeudi 21 Juin, 15h30, position: 43,47N et 08,28W. Au large de la Corogne. Soit la traversée du Golfe en 48 heures. C'est plutôt rapide. Tout va bien à bord, rien de spécial à signaler. Bonne nouvelle: Marc n'a pas été malade. Nous serons à Camarinas, 60 milles plus loin, ce soir. En ce moment nous sommes largue bâbord avec 30 nœuds de vent et des rafales. Ca pousse fort.
TRAVERSEE DU GOLFE PAR  KAY-OTI (FICHIER METEO 21 JUIN 15H30)

Et finalement à 23 heures nous sommes au mouillage au fond de la baie de Camarinas, bien au calme et abrités du vent. Un bon dîner et repos. Demain sera un autre jour.

DE BENODET A CAMARINAS

Vendredi 22 Juin, 11h30, nous sommes maintenant amarrés au ponton de la Marina de Camarinas. Grand soleil mais le vent est toujours fort. Solide petit déjeuner bien roboratif pour Marc qui jusque là ne s'était nourri que de pains au lait, crêpes et gâteaux bretons. Tout le monde est en pleine forme.




14h30, il fait très chaud ici et nous allons prendre de l'ombre et une collation au restau du coin.            

MARC EST ASSORTI A LA TAPISSERIE, PAS ÉTONNANT SON NEZ ROUGE VU COMMENT IL PORTE SA CASQUETTE

A peine arrivés en Espagne, nous adoptons tout de suite la sieste l'après-midi. À la suite de quoi à la tardé nous préparons notre "céna", à savoir : Melon de Porto (et peut-être au porto ?) Saint Jacques au noilly et riz safran de Joël Robuchon, yaourt, pommes et gâteau breton de Gwenaelle. Bon appétit à tous. Nous nous sommes un peu baladés dans le village tout à la préparation conjointe des feux de la Saint Jean et de la fête de la musique.


BONNE MARCHE SUR LES RIVES DE CAMARINAS

IL NE MANQUE PLUS QUE LA FOULE EN DÉLIRE...

Samedi 23 Juin, nous quittons la Ca-marina's à 10 heures pour rejoindre Povoa de Varzim qui sera la première halte portugaise. "Pois". Pour le moment nous sommes au moteur, nous profiterons sans doute de quelques heures d'un léger vent d'Ouest 10 nœuds cet après-midi. Povoa est à environ 120 milles. Nous y serons demain dimanche vers midi car la météo annonce des vents quasi nuls la nuit prochaine.


A nouveau quelques petits soucis informatico-électroniques. Allons-nous sortir le sextant ? Sachant qu'il est midi à 14 heures, voire un peu plus tard par ici, nous avons 45 minutes pour le trouver, l'essayer et l'adopter.
14 heures30, nous passons le cap Finistère.
15 heures30, une petite brise côtière nous propulse à 8 nœuds, sous grand-voile, trinquette et spi asymétrique. Génial.


GRAND-VOILE, SPI, TRINQUETTE SUR FOND DE CAP FINISTERE

17 h 30, c'est fini le vent pour aujourd'hui. Prochaine risée attendue demain en fin de matinée. Et dire que juste au Nord de la Corogne, il y a toujours plus de 30nds de vent! 



PLUS DE VENT EN SOIRÉE

22 Heures, ce samedi 23, position: 42,114,78N et 09,08,252W. Vent nul, moteur, vitesse: 5.3 nœuds. Et toujours des problèmes d'électronique. Mais le point est bon.


  Dimanche 24 Juin, 10h, (il est 9 heures ici) sommes à Povoa de Varzim. Vent nul. Brouillard complet. Exactement comme lors de notre dernier passage le 28 septembre 2015.


IMAGES D'ARCHIVE (2015) : C'EST COMME ÇA QUAND IL FAIT BEAU

Petite balade en ville cet après-midi. Nous en profitons pour trouver du WiFi et poster quelques photos des jours précédents jusqu'à aujourd'hui.





Lundi 25 Juin,  destination Cascais, 170 milles à courir.



PEU DE VENT ANNONCÉ, MAIS QUELQUES SPI-TRINQUETTE A PRÉVOIR

Mardi 26 Juin, 10h30 (9h30 locales), position: 39°17'650N et 9°25'997W. La nuit a été très calme et claire. Le brouillard et l'humidité se sont dissipés. Dorénavant, ce ne sera que du beau temps!







FAIT PAS ENCORE BIEN CHAUD : ADMIREZ LES CHAUSSONS DE QUART .....

17h30, (16h30 locales), sommes dans la marina de Cascais. Beau temps et chaleur agréable. En chemin, avons-nous réussi à remettre définitivement en route l'informatique embarquée, en tous cas après une nouvelle réinitialisation de l'ensemble, ce qui n'est pas simple du tout, les appareils semblent fonctionner correctement. Cela augure bien de la suite de la croisière. Nous sommes passés entre Péniche et les îles Berlingues et puis avons arrondi le Cabo da Roca qui est le cap le plus occidental d'Europe, hors Irlande. Enfin, sommes remontés plein pot vers Cascais avec un bon vent de 15 nœuds. 





27 et 28 Juin, Cascais est la station balnéaire des Lisboates située à quelques kilomètres de Lisboa et facilement accessible par train. Une belle marina aussi, mais ne comptez pas sur le Wifi, ça ne fonctionne toujours pas plus qu'en 2015! Nous avons maintenant deux journées pour visiter Cascais et ses alentours avant de repartir vendredi pour Sagrès.



    Nos pas nous mènent jusqu'à Estoril.


ESTORIL

ESTORIL

Vendredi 29, 10h (9h locales), Bye Bye Cascais.

CASCAIS - SAGRES, 108 MILLES
Actuellement, vent 10 nœuds d'Ouest, nous sommes largue tribord.
A 13 heures, nous sommes par le travers du Cap Espichelan. Le vent est tombé et nous avons redémarré le moteur. Il fait relativement frais. Bizarre. Nous préparons le repas. Une salade composée avec un poulet façon Patrick. Yaout et pommes au dessert.
14 heures, il pleut !!! Le temps est bizarre comme je le disais plus haut.


                    
Samedi 30 juin, il est 4h du matin ici, le temps est gris et couvert et nous ancrons au pied du Cap St Vincent pour nous reposer un peu après 114 nautiques en 19 heures. La mer est apparemment plate mais le bateau roule beaucoup.
A 9h30 nous relançons le moteur, direction Baleeira où nous ancrerons.


LE CAP SAINT VINCENT VU DE LA MER


LE CAP SAINT VINCENT VU DE LA TERRE


Il est midi et nous longeons la très belle côte sous le soleil maintenant revenu. Ponta da Pietade est magnifique vu de la mer.



Au bas des marches, quelques barques à moteur attendent les touristes pour une visite guidée du site. On y découvre des grottes, des cheminées et avec un peu d'imagination des figures animales ou humaines que dessinent ces roches.

                              Courte Vidéo : Ponta Pietade en Canot




















Finalement nous terminons ce trajet à Portimao. Dans la marina, un bar nous permet de suivre les trente dernières minutes du match de foot France (4) - Argentine (3).




Lundi 2 juilletchangement d'équipier. Philippe est descendu à Portimao et a rejoint l'aéroport de Faro pour prendre un vol le matin. Michel est arrivé dans l'après-midi et dans la phase d'atterrissage il a filmé  la lagune. 

                                                     Vidéo : Survol de Faro

A 18 h il embarque dans l'annexe à la pointe est de la dune côté nord, là où l'eau est plate. Pour rejoindre le bateau qui tourne en rond à l'extérieur, Patrick et Michel doivent franchir la barre dont les vagues ont vite fait de les tremper. Bienvenue à bord!






Mardi 3 juillet. Dans la nuit, un bon vent nous mène rapidement à Puerto Santa Maria près de Cadiz. A 10 h du matin, nous sommes amarrés à un ponton du Real Club Nautico situé dans l'embouchure du "Guadalete". Nous partons faire une balade dans la ville. 

Photos du bas : Le Yacht Club et ses pontons

Mercredi 4 juillet. Nous prenons le ferry pour aller visiter Cadiz, prix de l'Aller et Retour 5.50 € par personne. Au passage, nous voyons notre bateau.

                                             Vidéo : A bord de la navette vers Cadiz

 Après 25 minutes de traversée nous apercevons bientôt la ville dans sa globalité derrière les digues de protection et les quais d'accueil des bateaux de touristes ainsi que des navires de commerce.





Nous commençons la visite par le "Jardin Genoves" et ses arbres artistiquement taillés.





Nous poursuivons par le bord de mer protégé par plusieurs fortifications aux coins desquelles se dressent des échauguettes, passons par la promenade surplombant la plage pour aller visiter le fort en face, mais celui-ci est en travaux et fermé au public.



LES FORTIFICATIONS DE CADIZ

Dans le centre historique, les petites ruelles étroites et très animées abritent de nombreux commerces de vêtements, boutiques de luxe et restaurants en terrasse. Nous en profitons pour boire une bière confortablement assis à l'une d'elles et remarquons que les gens se signent en passant devant Marc. Serait-il San Marco ? En fait, il est assis sous une Sainte Vierge érigée en mémoire des nombreux disparus du 1er novembre 1755. En effet, un tsunami consécutif au tremblement de terre de Lisbonne a complètement submergé la ville par 2,50 m d'eau. La statue de la Vierge comporte une mention du tsunami et la marque de la hauteur de l'eau. 



Nous déambulerons ainsi toute la journée dans cette très jolie ville, retournerons au jardin Génovès, arpenterons plusieurs fois les quais et les remparts car Michel attend la bonne exposition du soleil à l'ouest pour faire quelques clichés.



    Entre autres clichés, la cathédrale, le théâtre Romain et des places animées.




CADIZ     (Crédit Photo : Denis)

CADIZ  (Crédit Photo: Andréa)

Retour  par la navette ferry qui remonte doucement la rivière pour ne pas trop remuer les voiliers au ponton. La marina est très sympa avec bar et restaurant dont une partie est réservée aux Socios (Membres du Club Nautique). Elle est cependant un peu vieillotte et la piscine est hors service.



Jeudi 5 juillet. Nous prenons le train (Ferrocarril) pour Séville (21,70 € AR/personne). Visite de l'Alcazar et de ses jardins, pas trop de queue pour y entrer (11 € et seulement 3 € pour les plus de 65 ans). Marc et Michel n'ont pas leurs papiers sur eux, seul Patrick bénéficiera de la remise !




 L'Alcazar est un palais fortifié construit pendant la période musulmane et modifié ensuite par les rois d'Espagne qui le convertirent en résidence royale. 


STYLE MAURESQUE
Les jardins y sont très beaux et sont une oasis de fraîcheur au centre de la ville.







 Ensuite un petit tour dans la cathédrale juste en face (9 € et 4 € pour les plus âgés). Elle est en travaux avec un vaisseau central qui cache toute perspective, très décevant. Mais nous admirons la "Giralda", ancien minaret (du 12e siècle) de la mosquée reconvertie en cathédrale au moment de la Reconquistada. 




Nous traversons ensuite la ville par de nombreuses places, avenues et également des ruelles plus étroites, pour nous rendre à la Place d' Espagne



Nous nous promenons par la suite dans la superbe "Plaza de Espana". Construite pour l'exposition ibero-américaine de 1929, elle offre au regard un très beau palais, une fontaine, des canaux et 48 bancs décorés d'azulejos représentant 48 des 50 provinces d'Espagne.







 Vers 15 heures nous déjeunons à la terrasse ombragée et "brumisateurisée" d'un petit établissement. Au menu, un excellent calamar fria. 


SÉVILLE

Nous rentrons au bateau vers 20 h après avoir fait les courses au mercado local ouvert  jusqu'à 22 heures. Enfin ce sera une bonne bière au bar du Real Club Nautico (Marc, un cafe con leche) pour clore cette journée.


Vendredi 6 juillet, 8h45, départ pour Ceuta. 75 milles, 16 heures de moteur et une de voile à l'arrivée. Traversée du rail de Gibraltar bien contrôlée car le rail est très fréquenté par de nombreux cargos et porte-containers. 




Samedi 7 juillet. Balade dans Ceuta, baignade à la plage, visite d'un château-fort avec douves remplies d'eau de mer par où passent de petites embarcations pour rejoindre l'autre rive de la presqu'île.



 Le courant dans les douves provient de la différence de niveau de la mer entre les deux côtés.






 Nous sommes au ponton amarrés pour la première fois cette année à la méditerranéenne, soit sur pendille à l'avant du bateau. La population ici est étonnamment très mixte. Les quais sont bruyants avec les bars et les boîtes de nuit. 



   Et Ceuta by night.


SAMSON ET LES PHILISTINS

Dimanche 8 juillet. Départ à 10 h pour Motril. Pas un poil de vent, moteur. Nous croisons de nombreux bateaux de commerce allant chercher le rail sortant de Gibraltar.



 A 20 h nous nous arrêtons en pleine mer pour une baignade, corde traînant dans l'eau et par groupe de 2 (toujours quelqu'un sur le bateau). 




Nous décidons ensuite d'aller mouiller à Almunecar pour y dormir quelques heures. Nous y serons à 4 h du matin lundi.

Lundi 9 juillet. Réveil à 9 h, bain, petit déjeuner et départ à 10 h. Arrivée à 12h30 à Puerto Motril, la ville de Motril étant à quelques kilomètres dans les terres. 



Pour commencer, quelques petits bricolages, changement de la lampe de pont, par exemple. Visite de la ville et recherche d'horaires de bus pour aller demain à Granada. Il faudra deux  bus, un pour aller à la estacion de Motril ville et de là un autre pour Grenade (20 minutes et 70 minutes). Retour par la playa où nous prenons un bain mais l'eau est sale et le sable est constitué de graviers noirs. La marina est très agréable et bien surveillée. Début septembre doit se dérouler un championnat de "Snipes" et déjà de nombreux équipages de diverses nationalités sont à l'entrainement.

Mardi 10 juillet.  Direction Grenade. Notre bus nous fait découvrir des paysages somptueux et l'autoroute surplombe maintenant de profondes vallées. Il y a 11 ans, en 2007, nous étions passés par de petites routes sinueuses au fond des gorges.


LA ROUTE ENTRE MOTRIL ET GRENADE

Visite de Grenade et montée à pieds (c'est raide) à l'Alhambra. Nous allons pour acheter des tickets visiteurs mais nous apprenons qu'on ne peut les acheter que par internet et une semaine à l'avance. On se contente donc de tourner dans le site.











   Il fait une chaleur écrasante et les fontaines pour se rafraîchir sont les bienvenues pour pouvoir continuer notre déambulation dans les vieux quartiers de cette jolie cité.









 Pour terminer nous escaladons courageusement les ruelles pentues afin d'avoir une vue globale depuis le "mirador" sur Grenade et l'Alhambra et au loin les neiges éternelles de la Sierra Nevada.


L'ALHAMBRA DE GRENADE VU DU MIRADOR   (Crédit Photo : Denis)

Retour à Motril vers 18 h, bains dans la piscine du yacht club, dommage qu'on ne l'ait pas trouvée hier, puis nous suivons sur un grand écran le match de foot France-Belgique. Pendant ce temps, de l'autre côté du port des Rescue Boats orange  ramènent à terre quelques dizaines de migrants récupérés en mer.

Mercredi 11 juillet. 8h30, départ voiles et moteur pour Cartagena. On prévoit 30 heures pour les 150 milles en ligne droite. Le vent forcit toute la journée jusqu'à atteindre force 7. On est plein vent arrière et nous avançons vite à 9/10 nœuds. Nous longeons la Sierra Nevada et ses cimes toujours enneigées.

Jeudi 12 juillet. Le vent a molli en fin de nuit et nous finissons ce trajet sous voiles et moteur vers 13 h. Au final : 175 milles en 29 heures. La nuit fut très belle et étoilée. Des quarts de 2 heures par roulement. Carthagène est une très belle ville avec de nombreuses longues rues piétonnes. Beaucoup de monde aux terrasses des cafés.




Vendredi 13 juillet. Départ à 9 h pour Ibiza. Le vent est de Nord-Est et donc nous tirons des bords de près. Au début grand-voile et génois, le vent monte, on prend un ris. Le vent forcit, on roule le génois et on déroule la trinquette. Nous tirons de longs bords le long de la côte et quelques courts contre-bords pour se réaligner sur la cible. En début de nuit, le vent mollit. On lâche le ris, nous enroulons la trinquette et déroulons le génois.

A 50 MILLES D'IBIZA

Samedi 14 juillet, 2 heures du matin, vent nul, moteur. A 14 h le vent tourne au Sud, on déroule le génois et avec le moteur on avance à 5,5 nœuds. De nombreux ferries rapides assurent le service inter-îles et continent.




   Nous atteignons finalement Sant Antoni de Ibiza à 18 h après un belle navigation.
   




 A 23 h 30, notre nouvel équipier, Andrea, arrive au bateau depuis le  Kirghizstan. 



Dimanche 15 juillet, 7 h. Marc quitte le bord pour rentrer en Bretagne. Le nouvel équipage (Patrick, Michel et Andrea) prend le bus pour aller visiter la ville d'Ibiza.



    Nous n'avons aperçu aucun fêtard lors de notre passage dans la ville Elvissa.
    



   Ci-dessous, "Andromède", un yacht de milliardaire.



   La Cathédrale Sainte Lucie domine toute la ville.


SAINTE LUCIE

IBIZA


IBIZA


IBIZA

 Retour à Sant Antoni à 17 h pour voir la finale France Croatie (4 à 2). Nous étions bien seuls pour soutenir les Français. Les Espagnols préféraient les Croates....


Lundi 16 juillet, 13 h. Après un mini coup de vent sur la marina, nous quittons Sant Antoni pour rejoindre la jolie petite Cala Sant Miquel à 15 milles. Nous mouillons sur ancre, après quoi nous pouvons profiter du paysage et faire de longues baignades, relax. 


ANDREA EST UN EXCELLENT NAGEUR

Mardi 17 juillet - L'annexe est gonflée pour aller à terre visiter ce charmant village. En début de soirée vers 17 heures, nous quittons cette crique pour aller 5 milles plus loin dans une autre crique, la Cala Portinatx. La ville proprement dite, Portinaxt, se situe, elle, à quelques kilomètres dans les terres. Mouillage sur ancre et baignades toujours bienvenues et appréciées étant donné la chaleur qu'il fait dans ces contrées.



    Et Portinaxt de nuit




Mercredi 18 juillet. Bricolage le matin puis baignades. Nous allons à terre vers 17 h pour faire quelques approvisionnements et une petite marche dans le village. A 21 h, nous quittons ce mouillage pour rejoindre Majorque, ça fera une navigation de nuit pour Andrea. Le vent est idéal et les conditions très bonnes, bon plein tribord, le bateau avec un ris avance vite à 8 nœuds.




Jeudi 19 juillet.  5 heures du matin, le vent faiblit en tournant à droite, puis à gauche.





 Un contre-bord et nous voici à 9 h au mouillage devant la marina d'Andraitx. Trip : 61 milles. Baignades et petit déjeuner, puis sieste jusqu'à midi. En début d'après-midi nous sommes amarrés dans la marina. Nous nous renseignons sur les horaires de bus pour aller visiter Palma, demain.



 Andraitx, du côté gauche en entrant dans la baie, de vilaines "cages à lapin" en béton gâchent le paysage. Sur l'autre rive, en revanche, de jolies villas donnent un cachet certain à un petit village très soigné.





En soirée, nous profitons de la grande piscine du Yacht Club.                                       


Vendredi 20 juillet. Aller Retour en bus pour visiter Palma de Majorque.


PALMA, C'EST AUSSI UN GRAND PORT

C'est une grande ville grouillante avec beaucoup de boutiques internationales et luxueuses et aussi beaucoup de vendeurs à la sauvette de camelotes en tout genre. Quelques mendiants et éclopés de la vie, aussi.


RUELLES ETROITES AUX NOMBREUX ORIELS









   Visite de la superbe cathédrale.



   Visite du Palais Royal.


LE PALAIS ROYAL






 Déambulation dans les rues étroites et quelques grandes avenues (Av Born). Beaucoup de places ombragées et beaucoup de terrasses de café restaurant. Place Espana, Place Major, etc. 



Nous continuons de nous baguenauder dans cette ville intéressante.




   La Plaza de España de Palma est nettement moins grandiose que celle de Séville.



   Mais la plus belle vue reste celle de la Cathédrale et du Palais Royal : ci-dessous.





Samedi 21 juillet. Bord de près venté sur une mer "cabossée" le long de la superbe côte Nord de Majorque. Une petite incursion dans Puerto Soller.



 Sortant de Puerto Soller, nous longeons des falaises abruptes aux reflets dorés par le soleil de cette fin d'après-midi.



Enfin, 5 milles plus à l'Est, nous mouillons à 20 heures dans une minuscule crique nommée "Torrente de Pareis" car de l'autre côté de la petite plage et derrière les falaises coule en effet un torrent le long d'une autre plage de sable, mais ne donnant pas sur la mer. C'est difficile à expliquer, il faut bien regarder les photos. 







En fait, Torrente de Pareis n'est qu'une partie de Cala Sa Calobra. Nous ne le devinons pas depuis le bateau mais non loin de nous, de l'autre côté de cette cala, il y a un petit village touristique accessible par une route en lacets, avec deux ou trois hôtels et restaurants. Nous, au mouillage, sommes seulement quatre voiliers. Et nous décidons finalement de passer la nuit ici.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  
22 Juillet,  au matin, nous comprenons mieux la géographie des lieux. En effet hier soir nous sommes arrivés à la nuit tombante et dans l'ombre des falaises de la Transmontana. Nous apercevons de l'autre côté la Sa Calobra, en effet, quelques constructions bien intégrées dans le décor. (photo ci-dessous en haut à droite).  Et sur la photo en bas à gauche, il est difficile d'imaginer qu'il y a derrière la minuscule plage au centre, une vaste plage bordée par un torrent au pied des falaises. Nous la découvrirons dans quelques jours quand nous reviendrons ici en voiture.



CALA SA CALOBRA & TORRENTE DE PAREIS


Nous quittons Cala Calobra à 10 h pour rejoindre la baie de Formentor tout à l'Est de Majorque. 11 h, le vent est bien établi au Nord-Est et nous tirons des bords de près le long de la côte, toujours très belle avec ses falaises abruptes. La mer est plus plate que la veille et cette navigation est très agréable. 




Au nord, le ciel est sombre, 15h30, nous enroulons le cap Formentor et nous entendons l'orage qui commence à gronder. Les nuages plus sombres deviennent menaçants et de nombreux éclairs tombent sur la crête Nord de la baie de Pollença.


LE CAP FORMENTOR FERME LA BAIE DE POLLENÇA
 

 Tout-à-coup, nous apercevons un rougeoiement comme un soleil qui se couche sur l'océan au sommet d'un massif. Le temps d'attraper les jumelles, le rougeoiement a triplé et c'est un incendie provoqué par des éclairs qui ont mis le feu à la forêt.


L'ORAGE N'EST PAS LOIN

 A peine le temps de regarder, une pluie diluvienne s'abat sur nous. On affale les voiles en vitesse, bien nous en prend car une rafale à plus de 60 nœuds nous malmène sérieusement pendant plusieurs longues minutes. Le bateau à sec de toile gîte à 45 degrés. On ne voit plus rien, la mer est blanche, la visibilité réduite à 15 mètres et nous avons du mal à ouvrir les yeux tant la pluie est violente et les gouttes très grosses, comme si nous étions sous une cascade. Le cockpit a du mal à évacuer l'eau et nous voyons mal le compas et l'écran, on ne sait plus très bien quelle direction prendre car nous ne savons plus où est le Nord et nous sommes assez près du dernier cap à passer pour rejoindre Alcudia. Le vent restera calé sur 30 nœuds pendant 30 minutes





Heureusement, la visibilité va revenir au bout de 10 minutes et nous voyons non loin de nous un bateau britannique qui est perdu et nous demande la route à suivre, il nous suivra jusqu'au port. 



COMPLÈTEMENT PAUMÉ LE BRITISH

Finalement, le soleil revient et nous mettrons peu de temps à tout sécher. Et c'est par un très beau temps que nous entrons dans la marina d'Alcudia. L'orage a été violent à terre aussi et les gens nous demandent comment c'était en mer.



SÉQUENCE SÉCHAGE






AU FOND, PUERTO ALCUDIA

Nous sommes amarrés au Puerto Alcudia vers 18 heures. La ville Alcudia est, comme toujours, à quelques kilomètres dans les terres. Ici, c'est très animé, beaucoup de vacanciers, des restaurants, des boutiques, des vendeurs de rues, etc. Le soir, Andrea nous invite à déguster un "Chateaubriand" au restaurant. Merci Andréa, c'était trop bon.    



Lundi 23 juillet.  Journée quartier libre. On a réservé une voiture pour demain (35 € jour) afin d'aller visiter l'île et surtout la Transmontana qui est, parait-il, superbe. Andrea décolle de l'aéroport de Palma à 16 h. Il fait chaud l'après-midi et on ne peut pas faire grand chose. On a peu bricolé en soirée et puis nous sommes allés déguster une Paella...pour touristes, bien décevante. Une platée de riz et peu de fruits de mer. On leur a signifié notre mécontentement, ils n'ont pas aimé.











Mardi 24 juillet. 9 heures, nous prenons notre location, une "Nissan Micra" couleur grenat. Pas stressée la loueuse : "Voici les clefs, la voiture est dans cette rue à 200 mètres, le réservoir est vide, vous le rendez vide et vous déposez les clefs au retour". Sans autres formalités. 



 Route des crêtes et des cols, la Transmontana est une superbe chaîne montagneuse dont le plus haut sommet, le Puig Major, atteint 1 445 m et dont plus de 8 sommets dépassent les 1 000 m. Elle a été déclarée Patrimoine mondial par l'Unesco en 2011. Premier arrêt au monastère de Lluc dans le village d'Escorca (5 € avec parking).



La visite terminée, nous descendons par une petite route étroite et en lacets à travers de magnifiques paysages jusqu'à Cala Sa Calobra où de majestueuses falaises dorées plongent dans les eaux turquoises. 







Nous atteignons le parking à 14 heures. Il y a beaucoup de monde car ce "spot" est incontournable. Pour se rendre sur la plage de Torrente de Pareis il faut marcher quelques centaines de mètres sur un chemin qui comporte également deux tunnels étroits, où deux personnes peuvent tout juste se croiser mais heureusement éclairés. Le Torrent Pareis peut aussi être parcouru à pieds sur quelques kilomètres depuis l'abbaye de Lluc, mais uniquement par de bons marcheurs bien équipés et entraînés. Ne pas s'y aventurer par temps de pluie car alors il faudra nager...





Nous n'avions pas vu lors de notre passage en bateau, il y a trois jours, à quoi ressemble cette curieuse plage coincée de l'autre côté de la crique derrière l'étranglement des falaises. La mer ne pénètre pas dans ce goulet mais un cours d'eau, le fameux Torrente Pareis, longe la plage interne et les falaises. C'est un spectacle très étonnant, et très beau aussi. A la sortie du tunnel j'ai pris la photo ci-dessous pour une meilleure compréhension du lieu.






Avant de remonter vers les sommets nous marquons une pause sandwich. Puis ce sera une visite de Puerto Soller où nous étions juste passés pendant quelques minutes l'autre jour en bateau. Là aussi le tourisme tourne à plein régime, la plage est bondée, les terrasses des cafés aussi, la marina est assez grande et les fameux tramway en bois permettent de longer cette jolie baie puis pénètrent assez loin dans l'arrière pays.     







Puerto Soller est une ville qui monte sur une colline et pour la voir dans sa globalité nous escaladons des rues pentues jusqu'au sommet. Un peu chaud quand même sous ce cagnard mais ça vaut le coup car la vue est magnifique aussi bien sur la mer vers l'extérieur que plongeant sur la baie et le port(photo en haut à droite). Nous reprenons ensuite la voiture, remontons la route en lacets  qui permet une vue aérienne globale sur Puerto Soller


PUERTO SOLLER 

 Nous choisissons de rentrer vers Alcudia plus rapidement par la voie express centrale de Majorque. Excellente initiative car cela nous laisse du temps pour aller admirer les paysages de la pointe sud de la baie de Pollença. Nous retrouvons même l'endroit exact où nous avions passé des vacances familiales en août 1964 : Mal Pas - Bon Aire. Malheureusement pour les souvenirs, une partie du site a disparu sous une marina.






EN HAUT A DROITE, MAL PAS - BON AIRE

Mercredi 25 juillet. A midi, départ sous voiles pour MINORQUE. Mais à 16 h 30, plus de vent, moteur, il nous reste 19 milles à parcourir. Nous arrivons dans la soirée à Ciudadella de Menorca, accueillis par une attaque de moustiques. Un superbe grand voilier rouge est déjà au mouillage. Pour notre part, nous allons tourner longtemps dans cette petite crique avant de choisir où jeter l'ancre par 15 mètres de fond. Nous avons heureusement 50 mètres de chaîne.




Jeudi 26 juillet. Nous quittons le mouillage pour contourner Minorque par la côte Nord. 


A DROITE LE PHARE DE CAVALLERIA

Petite navigation sans problèmes. La côte est plus plate qu'à Majorque et moins belle aussi. De nombreuses calas et deux ou trois phares jalonnent le parcours. Nous arrivons dans la baie de Fornells dans laquelle on pénètre par un goulet étroit. Nous mouillons au milieu de nombreux autres voiliers pratiquement face au village. Non loin de nous, une jolie naïade pratique le "paddle" avec grâce et élégance.


LE CHARMANT VILLAGE DE FORNELLS

Nous allons bientôt à terre visiter le village. C'est pour nous un véritable coup de cœur.





PLAÇA PEDRO CARDONA

Samedi 28 juillet. Nous partons le matin pour Mahon où nous arrivons à 16 heures. C'est notre dernière étape espagnole avant la Sardaigne. Juste pour l'anecdote: le mot français "mayonnaise" vient de Mahon.


NOUS QUITTONS LA BAIE DE FORNELLS
En face de Mahon, l'ancienne zone de mouillage libre près de l'Illa Del Rei est maintenant occupée par un ensemble de pontons flottants sans accès à terre. Business is business. Pour rejoindre les quais une bonne petite trotte d'au moins dix minutes de zozo s'impose.


MAHON VU DEPUIS LA CÔTE EN FACE

En fin d'après-midi, vers 18 heures, Michel va s'atteler au nettoyage des "boudins". Les pare-battages ont en effet grand besoin de retrouver leur blancheur. Un peu plus loin sur le même ponton un jeune australien fait de même avec ceux de son catamaran.



L'intérêt d'être parqué loin du port, c'est le calme, l'absence de bruits et la petite île à côté de nous est belle de jour comme de nuit.


ILLA DEL REI ,  DE JOUR ...


ET DE NUIT.

Dimanche 29 juillet. Nous visitons Port Mahon qui est la capitale de l'Ile de Minorque. Nous partons demain pour la Sardaigne.


QUELQUES PLANS DE MAHON

30 Juillet 2018, il est presque 10h 30 lorsque nous larguons les amarres. Direction Alghero en Sardaigne. 190 milles à parcourir. Nous disposons de 40 heures pour réviser notre Italien.


NOUS LAISSONS MAHON DERRIÈRE NOUS
 
    Il y a un peu de vent, ce qui permet de profiter des plaisirs de barrer.







A 20h53 précises, le soleil se couche. La photo ci-dessous a été prise juste au bon moment.



Vers 23 heures, c'est la Lune qui nous offrira un beau spectacle




31 Juillet 2018, il est presque minuit lorsque nous arrivons dans la baie de Porto Conte  juste un peu à l'Ouest d'Alghero.


PARCOURS  MAHON > ALGHERO


1er août, nous sommes ancrés près d'une falaise dorée par le soleil levant.


Cette grande baie est magnifique



L'après-midi de ce 1er août, nous allons à terre avec l'annexe et les rames (sans le moteur). Nous visitons le petit village très bien intégré dans son environnement. Les habitations sont pratiquement invisibles. Au milieu de la plage il y a un complexe plagiste, piscine, bar restaurant, jeux etc. Curieusement à l'est de la plage un grand ensemble hôtelier est complètement à l'abandon. En descendant du village nous remarquons que le bateau semble s'être éloigné. Le vent de terre a forci. Nous pressons le pas pour embarquer dans l'annexe, mais allez donc rattraper un voilier qui dérive vite vers le large avec des rames. Un zodiac puissant vient à notre secours et nous dépose sur le pont du bateau. Au minimum Kay Oti a dérivé de un mille. Nous avions pourtant mis beaucoup de chaîne comme à notre habitude. Chez nous, on appelle cela le "syndrome Rêve d'Iroise". Une bonne leçon à retenir.  

2, 3 et 4 Août 2018 , trois nouveaux participants à la croisière rejoignent le bord. Danielle arrivée en ferry et Pierre et Paulyne en avion. Nous passons ces trois jours à visiter Alghero et ses nombreuses ruelles étroites éclairées par de curieux lampions constitués de petites roues de bicyclette comme base et de tissus. Beaucoup de monde et d'animation dans le centre historique contigu au port.

ALGHERO, LE PORT


ALGHERO


5 Août,  hier soir nous sommes revenus ancrer le bateau dans cette magnifique baie de Porto Conte pour en faire profiter les trois nouveaux équipiers. Nous sommes montés dans le village pour déguster au restaurant, non pas des pâtes mais ce qui semble être la spécialité par ici, à savoir une "Zuppa di Cozze", des moules, tomates, huile d'olive, blanc de poireaux hachés, ail écrasé, safran, coriandre et vin blanc sec. Un vrai délice.

Ce matin Michel et Pierre décident de monter au Capo Caccia. La vue de là-haut doit être très belle et ils espèrent pouvoir aller visiter la grotte en contrebas de l'autre côté de ce cap qui culmine à 168 mètres. Arrivés en haut l'accès au phare est interdit par une zone militaire. Quant à la descente vers la Grotta di Nettuno, les 600 marches à descendre puis à remonter et un tarif de visite prohibitif auront vite fait de calmer leurs ardeurs. De toutes façons le bateau passera par là cet après-midi.


MONTÉE VERS LE SOMMET DU CAPO CACCIA ET LES 600 MARCHES VERS LA GROTTE

LA VUE SUR PORTO CONTE DEPUIS LE CAPO CACCIA
En début d'après-midi nous quittons notre mouillage pour rejoindre notre prochaine escale à CastelSardo. Nous contournons le cap ci-dessus et allons longer de très près les falaises pour apercevoir la fameuse grotte de Neptune. Spectacle inoubliable.



PAULYNE      &     DANIELLE
A la suite de quoi nous poursuivons notre parcours en tirant des bords vers le Nord. Un beau coucher de soleil peu avant 21 heures nous permet de faire quelques photos.

MICHEL  &  PIERRE

 Le temps est orageux ce qui nous oblige à nous écarter des foyers en tirant vers l'Ouest et le large. Nous arriverons finalement à CastelSardo à 4 heures du matin, le 6 août.

TRAJET DE PORTO CONTE A CASTELSARDO (5 JUIN - 6 JUIN)

6 Août 2018, nous montons par des ruelles étroites et pentues (c'est dur) au château, Castello dei Doria, qui domine la cité historique faite de maisons basses et colorées et le golfe d'Asinara. Au Nord on aperçoit la Corse. Dans l'enceinte du château nous visitons le musée, Museo dell'Intreccio dédié aux objets artisanaux tressés. D'ailleurs, dans les ruelles des femmes tissent des paniers de palmier nain.

EN HAUT A GAUCHE LE CHÂTEAU DE CASTELSARDO

LA VUE D'EN HAUT

RUELLES ÉTROITES ET ARTISANAT
A la descente de la vieille ville, nous allons prendre un bain à la plage.



La nuit, le château est éclairé :


7 Août 2018, nous allons maintenant pendant les quelques jours qui suivent contourner la Sardaigne par le Nord et longer la côte Est pour rejoindre Cagliari tout au Sud.


NOUS QUITTONS CASTELSARDO, PAULYNE À LA BARRE

En soirée nous mouillons l'ancre au milieu d'une baie des îles Maddalena.

8 Août 2018, aujourd'hui nous allons descendre doucement au milieu de toutes ces îles.
Nous passons le long du port de la ville Maddalena.


LE SUD DE MADDALENA

LA VILLE MADDALENA ET SON PORT
Ce soir, nous décidons de passer la nuit au mouillage dans une crique de l'île Caprera, plus ou moins interdite pour cause de zone Réserve Maritime, mais personne ne viendra nous importuner.



9 Août, le longe-côte continue toujours au moteur car le vent est définitivement absent. Les yachts sont de plus en plus luxueux.



Nous passons devant Porto Cervo et nous apercevons les bateaux des milliardaires. Ce ne sont plus des yachts mais plutôt des petits paquebots.


PORTO CERVO ET AU CENTRE, LES YACHTS.
Le vent s'est rétabli et nous poursuivons sous voiles notre déambulation à travers les dernières îles de l'archipel des Maddalena.


BIEN CONCENTRÉE

La côte est toujours aussi belle de ce côté-ci de la Sardaigne.


En fin d'après-midi nous irons mouiller l'ancre du côté de la Caletta.



10 Août, Le temps est légèrement orageux le long de la côte que nous continuons de descendre. Ce soir, arrêt à Arbatax. D'ici tous les matins, tôt, un petit train touristique vous emmène pour la journée entière parcourir les vallées du parc domanial du golfe dei Orosei.

13 Août, Nous atteignons Cagliari en début de soirée. Nous sommes dans la marina Sant'Elmo. Un nouvel équipier en provenance direct de Quimper doit arriver tard ce soir. Il apporte avec lui les pièces de rechange des fémelots de l' hydro-générateur.


CAGLIARI

14 Août, Nous nous promenons dans Cagliari. Attention, ça monte.







Non loin de Cagliari, au Sud-Ouest, un site archéologique à visiter absolument. Il s'agit des ruines antiques de Pula.







15 Août 2018, Michel, Pierre et Paulyne s'envolent pour la France. Kay-Oti continuera son périple vers la Sicile, les Îles Éoliennes, Malte et hivernera à Monastir.
Mais ça, c'était après.




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